Pour une stratégie d'investissements directs étrangers en France soutenables et responsables

Publié le 23/03/2021 (mis à jour le 28/07/2021)

En 2020, la France a accueilli 1 215 projets d’investissements directs étrangers (IDE). Après une année 2019 exceptionnelle, la baisse de 17 % a été moins marquée que redoutée. C’est évidemment une bonne nouvelle.

Des échecs réels d’un certain nombre de projets ne doivent pas masquer le fait que
notre pays reste attractif. Ceci grâce à la qualité de ses salariés, de ses formations et de ses
infrastructures. Nos législations fiscales et sociales ne sont donc pas un obstacle.

Les recommandations de l’avis listent des conditions pour que ces IDE soient vertueux. Elles
insistent en particulier sur les critères sociaux et environnementaux indispensables pour éviter l’action
de prédateurs de nos savoir-faire technologiques, des compétences de nos salariés ou de subventions
publiques.

La nationalité d’origine de l’investisseur ne doit créer ni avantage, ni préjudice, passé le filtre du
contrôle par l’Etat sur le caractère stratégique. Et ce préalable s’applique aussi aux biens avec la
nécessité souvent rappelée par le CESE de réciprocité des conditions d’échange entre l’Union
Européenne et ses partenaires commerciaux.

Un point majeur évoqué dans l’avis mériterait d’être traité ultérieurement sur le fond. En 2019
les flux entrants d’IDE ont été de 37 milliards d’Euros, mais les flux sortants d’investissements
d’entreprises françaises à l’étranger ont atteint 104 milliards d’Euros, près du triple. S’inscrire dans un
cadre mondialisé ne doit pas signifier des entreprises sans usine en France.

La CFDT a voté l’avis.