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À l’approche des élections européennes, les partenaires sociaux européens publient leur feuille de route, avec la volonté affichée de relancer le dialogue social.

Par Marie-Nadine Eltchaninoff— Publié le 01/03/2019 à 17h20

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À quelques mois du scrutin qui doit redessiner le visage politique de l’Union européenne, les partenaires sociaux européens ont publié un ambitieux programme de travail pour la période 2019-2021. La Confédération européenne des syndicats (CES) et les organisations patronales européennes comptent s’atteler à six sujets majeurs : la numérisation ; l’amélioration du marché du travail européen et des systèmes sociaux ; les compétences des travailleurs ; les risques psychosociaux ; le renforcement des syndicats et l’économie circulaire. Alors que le dialogue social européen connaissait depuis plusieurs années une baisse de régime sous les effets conjugués de la crise économique et des politiques d’austérité, la volonté des partenaires sociaux de relancer la dynamique s’affirme.

« Pour la première fois depuis sept ans, nous avons décidé d’engager une véritable négociation qui portera sur le numérique », s’est réjoui le secrétaire général de la CES, l’Italien Luca Visentini, lors d’une rencontre organisée à Paris le 7 février par l’association Réalités du dialogue social. Comment faire face à la transition numérique ; améliorer la montée en compétences et la protection des travailleurs, quel que soit leur statut ; comment traiter les interférences avec la vie privée et garantir un droit à la déconnexion ?

Ces questions seront au cœur de la discussion qui va s’ouvrir avec les trois organisations patronales : BusinessEurope, SMEunited, et le CEEP (Centre européen des employeurs et entreprises fournissant des services publics).

“Le défaut de négociation collective met en danger la cohésion sociale”

Le sujet du renforcement des syndicats au niveau national, qui figure en bonne place dans la feuille de route des partenaires sociaux, a également été évoqué par Luca Visentini. « Les États membres ont du mal à intérioriser la nécessité d’intégrer les partenaires sociaux dans les réformes menées, or le défaut de négociation collective entraîne le risque d’accroître les inégalités et met en danger la cohésion sociale », a-t-il souligné en dressant un bilan…

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