Des mesures pour sauver l’apprentissage abonné

Les premières annonces concrètes pour favoriser l’insertion des jeunes, présentées aux partenaires sociaux par le gouvernement le 4 juin, concernent l’apprentissage. Il y a urgence, car la rentrée de septembre se prépare en ce moment et les acteurs du secteur anticipent une baisse de l’ordre de 20 à 40% du nombre de contrats signés.

Par Marie-Nadine Eltchaninoff— Publié le 05/06/2020 à 12h52 et mis à jour le 18/01/2021 à 20h24

Pour enrayer la chute annoncée, le gouvernement propose quatre mesures. D’abord, une aide financière exceptionnelle aux entreprises recrutant des apprentis jusqu’au niveau bac + 3, du 1er juillet au 28 février 2021. Toutes les entreprises qui signeront un contrat d’apprentissage toucheront une aide de 5000 euros pour les jeunes de moins de 18 ans, 8000 euros de 18 à 30 ans. Les entreprises de moins de 250 salariés sont éligibles sans conditions, les autres devront satisfaire à l’obligation légale d’un quota minimum de 5% d’apprentis dans leur effectif. Même si la CFDT aurait souhaité cibler davantage les petites entreprises, Yvan Ricordeau, secrétaire national, approuve ces mesures incitatives qu’il juge indispensables pour éviter la catastrophe à la rentrée. « Nous avions mis l’accent sur la nécessité d’aider financièrement les entreprises pour que la dynamique positive amorcée par l’apprentissage ne soit pas inversée, » souligne-t-il. Un point d’alerte a toutefois été soulevé par la CFDT lors de la réunion du 4 juin : « nous avons demandé que les contrats de professionnalisation, (autre modalité d’alternance destinée aux jeunes et aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans) donnent…

Pour continuer de lire cet article, vous devez être abonné.

s'abonner

Déjà abonné ? Connectez-vous